Mandiou Camara parle : « Je suis arrêté au milieu de la mare. Regarde, il n’y a plus de reste d’eau dans la mare. Sinon c’était une grande mare autrefois. C’est une mare aussi dans laquelle nous faisons de la culture. Tu vois, l’agriculture ne marche pas. Un jour un monsieur nous a demandé de le prêter. Nous lui avions dit que l’agriculture ne prospère pas ici. Il s’est entêté. Il n’a rien obtenu.

Même avec ce fossé, il suffit qu’une seule pluie tombe, toute la mare est remplie et le fossé de canalisation est bouché. Tu as vu aux alentours, j’avais fait du riz. Mais rien n’a donné sauf la périphérie que tu vois là. Nous faisons des sacrifices ici. Tu as vu cet arbre là-bas, la dernière fois, quelqu’un est venu de l’Amérique. Il avait des inquiétudes. Nous avons immolé un bœuf ici. Son problème s’est réglé. Nous le faisions souvent à la mare et Dieu exauce toujours nos vœux ici. Cette mare s’appelle la mare Fataman-dala, « la mare de Fatama ». Tout le monde sait qu’on ne blague pas dans cette mare. C’est un lieu où ne joue pas avec l’eau parce que de par le passé, tout est sacré ici ».

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