Le partage de la viande

Le jour de la fête de Tabaski à Bouillagui, on égorge 7 à 8 bœufs pour tout le village. Ce jour-là, c’est la fête totale au village : ces bœufs sont égorgés par le marabout de Bouillagui. Après l’égorgement, on partage la viande en tas égaux pour tous les habitants du village. De cette manière, tout le monde a sa part, même les familles qui ne peuvent pas se permettre financièrement de se payer de la viande. C’est la Manghé qui partage la viande pour chaque famille. Les égorgeurs ont également leur part : la tête, le coup, la moitié du foie. Ce sont les ressortissants du village en Europe qui financent l’achat des bœufs.

Banaa saléé ko taa Bouyagui deebéé noxo ngaa.

Iwa nani segui ma neiroo kerni.

Debéé sou noxo nga.

Ke ko ta ni ko ta khoré ni Bouyagui ya.

O modi ni nianii nani kou kernii ni khekhe.

Ina i khekha mokho mbegiyi.

Kou geni ginkonla khanéé ado boutéé ke tankandéé.

Ado noroulemou.

Ke nga na dangui.

Manghou khana taxandii.

Ina tarandi sadogna.

Ka sou ga dou.

A kagoumé nari a sado gnou tou.

Nani béé ga kala ke kota khoré.

O tarano béé ga Francie ado Moritanie iyani iritini.

Ke ya ni bouyagui debe lada gna.

Ou sou bana.

Keya niana Bouyagui debé salé kota ngna.


Par: Waly Traoré

Auteur/autrice

  • Waly Traoré

    Je m’appelle Waly Traoré, je suis née le 4 octobre 1977. Je viens du village de Bouillagui dans la région de Kayes (Mali), commune rurale de Guidimakha Kerrikaffo. Je suis enseignant généraliste, j’enseigne la cinquième année à l’école fondamentale de Bouillagui.

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