« Le problème d’eau à Bougarila: différentes initiatives pour compenser le manque d’eau » (Mali) –  Avril 2021

  • Un barrage villageois pour lutter contre le manque d’eau :

« On a fait ce barrage avec des cailloux. On a assemblé les cailloux, cette partie est creuse. L’eau vient de là-haut, descend et arrive ici. Pour trouver une solution à ce problème de l’eau, on a pris la décision en commun de créer ce barrage afin que toute l’eau de la rivière ne s’écoule pas. L’eau vient avec beaucoup de force, la rivière se remplit. C’est l’idée qu’on a eu pour garder un peu d’eau ici avec nos petits moyens. »

  • Creuser des bassins pour l’activité de maraîchage

« Nous sommes dans un endroit où on pratique le maraîchage. On travaille ici et si vous voyez que ça marche bien, c’est parce qu’on a creusé des endroits pour réserver l’eau, un bassin ici et un autre derrière nous. Mais ces choses sont le résultat de beaucoup de courage car il faut sans cesse tirer l’eau pour la stocker dans le bassin, et depuis le bassin on arrose les cultures comme le gombo, l’aubergine, la salade et le piment. Malgré cela, toutes les plantes de piment sont sèches car il n’y a pas assez d’eau. En tout cas on a le courage de toujours puiser l’eau du puits pour remplir les bassins et arroser les cultures. Ces parties qui n’obtiennent pas d’eau sont sèches. Avec notre travail, ça bouge petit à petit. Pour le maraîchage, on manque d’eau, et quand il n’y a pas d’eau, même avec l’envie, on ne peut pas bien travailler. Ici, c’est un bananier mais si un bananier n’a pas d’eau à souhait, c’est impossible que ça réussisse. »

  • Préserver le manioc du manque d’eau

« Dans mon champ de manioc, l’eau ne suffit pas, j’ai dû enlever les tiges de manioc ; je les garde à l’ombre sous l’arbre et je les arrose pour les garder en vie et ne pas les perdre.

Si je mets les tiges ici dans ce trou, elles sont bien portantes et exploitables quand l’hivernage vient ; celles-là sont les premières plantées, quand tu les plantes ainsi en arrosant de temps en temps elles tiennent jusqu’à l’hivernage. »

  • Un puits inachevé

« Au temps de nos parents, les hydrologues sont venus et ils ont désigné ce point comme étant propice à un puits, donc une fois prêt, le village a engagé un groupe de creuseurs de puits pour exécuter le travail. Ça a entraîné beaucoup de dépenses car nous ne savions pas creuser nous-mêmes un puits, donc ceux qu’on a engagé ont creusé jusqu’à une certaine hauteur. Il y a eu un peu d’eau et ils ont construit le mur de la bordure mais le puits n’a pas vraiment atteint l’eau en profondeur. Nous n’avions plus d’argent, les travailleurs ont arrêté le travail et le puits est resté dans cet état.

Nous cherchons donc de l’aide, ou si nous arrivons nous-mêmes à nous débrouiller pour obtenir l’argent, nous creuserons ce puits à nouveau pour avoir de l’eau. Le manque d’eau entraîne beaucoup de conséquences, c’est pourquoi on s’est motivés à rassembler l’argent pour creuser ce puits. Ce qui n’était pas prévu, c’est que l’eau était plus en profondeur qu’anticipé donc il reste plusieurs mètres à creuser pour toucher le l’eau. »

  • Creuser des trous dans le marigot

« Pendant la saison sèche nous creusons des trous de ce genre dans le Marigot. On fait toutes nos activités avec cette eau : le maraîchage, les femmes font la vaisselle et nos animaux s’abreuvent ici.

On a aussi réalisé un barrage, mais ce barrage n’est pas très efficace, on est à la recherche de solutions. Pour l’instant on en a pas. Tout ce qu’on a trouvé, c’est cet endroit pour stocker l’eau. »

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