La conférence finale du projet Watigueleya Kèlê à Conakry, 13-14 Février 2023

Les 13 et 14 février, la conférence finale du projet Watigueleya Kêlè (Résilience Climatique en Afrique de l’Ouest) sur le thème « Poétique de l’environnement et résilience de la recherche » a commencé à Conakry, dans les locaux du CIRD. La conférence visait à réunir les villageois participant au projet et les chercheurs, afin de faire le lien entre la sphère académique et la société civile.

Le premier jour, les villageois.e.s participants au projet ont travaillé sur les reportages qu’ils ont réalisés dans leurs villages respectifs et ont approfondi la réflexion sur les problématiques qu’ils rencontrent au niveau local, en lien avec le thème de la conférence.

Le 14 février, la conférence s’est ouverte sur la présentation d’un reportage par village par les participant.e.s villageois.e.s. L’après-midi, plusieurs chercheur.euse.s sont intervenus pour présenter leur travaux sur des thèmes tels que le droit foncier en Guinée (Professeur Moustapha Diop, CERFIG), les représentations de la forêt en Casamance (Dr Céline Labrune-Badiane, ITEM, CNRS/ENS), les travaux de Cheick Hamidou Kane sur le développement (Dr Nicolas Treiber, CIELAM, université Aix-Marseille). Le processus et les résultats préliminaires de l’enquête socio-économique menée par Watigueleya Kêlè ont été présenté par Dr Marie-Christine Deleigne (CEPED, Paris) Les interactions entre les chercheurs et le public ont été fructueuses, et de nombreux liens ont été établis entre les réalités vécues dans les villages et la recherche présentée.

Cette conférence était la dernière occasion qui rassemblait tous les membres du projet Watigueleya Kêlè au complet, participant.e.s villageois.e.s, équipe de recherche, équipe de l’association Donkosira, mais ce ne sera pas pour autant la dernière activité du projet. En effet, les discussions entre villageois.e.s et chercheur.euse.s ont notamment permis d’identifier les domaines où des échanges entre villages seraient bénéfiques, par exemple pour transmettre une technique bien maitrisée dans une localité (comme la technique de fabrication des foyers améliorés), des savoirs, des échanges de graines pour des plantes endogènes disparues ou plus utilisées dans certains villages et disponibles dans d’autres… Les derniers mois du projet seront donc consacrés à ces échanges directs de savoirs locaux entre les différents villages.

Merci à l’équipe du CIRD pour leur accueil, et à toutes les personnes qui ont participé à cette conférence et qui ont contribué à en faire un beau moment d’échanges de savoirs !

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