À cause du changement climatique, les villageois et les villageoises font face à des difficultés qui affectent leurs cultures, leur sécurité alimentaire et financière et leur qualité de vie. Dans ce reportage, ils font part de ces difficultés : le manque de pluie, la sécheresse, le mauvais état de la terre, mais aussi la divagation des animaux, qui peut détruire complètement les cultures.
Je cultive du riz et du gombo dans le bas-fonds, je cultive également de l’arachide et du mil dans les champs en dehors du bas-fonds. Pour moi je ne vends jamais mes récoltes, je les consomme avec ma famille. Quelques fois je vends un peu de gombos sec pour l’achat du savon. L’an passé j’ai eu beaucoup d’arachide, du riz et du gombo. Les animaux dévastent parfois nos champs.
Je me nomme fily Soucko je viens de Banzana, mon jardin est loin du village et je me lève très tôt pour venir ici. Là où on puise l’eau est aussi un peu loin du jardin également. On puise l’eau dans un puits, et j’ai 65 ans, imaginez ! Il nous faut arroser les planches de salade 3 fois par jour. Nous nous débrouillons pour mener ces petites activités pour subvenir à nos besoins, c’est surtout le manque de matériels de travail qui nous fatigue. Nous ne pouvons pas nous asseoir.
Je me nomme Salif SIDIBÉ de Kayes Banzana, l’hivernage de cette année s’annonce bien contrairement à celui de l’année passée. Il pleut normalement cette année, les gombos (hibiscus exculentus) poussent bien. Notre grande difficulté est la divagation des animaux qui peuvent détruire tout notre travail en un clin d’œil. Bien que les animaux pris dans les champs soient envoyés chez le chef de village pour le payement d’une amende, la divagation des animaux n’a pas cessé. C’est notre difficulté aujourd’hui.
Je me nomme Salimata Sangaré je suis de Banzana Kayes. Il a beaucoup plu cette année, les cultures poussent bien, surtout le mil et l’arachide, mais le gombo a eu une attaque de champignons. Notre problème majeur est surtout la divagation des animaux. Chaque fois ce sont des animaux qui dévastent nos cultures et c’est un vrai problème. Sinon l’hivernage de cette année est bon. Je suis contente du fait que vous êtes venu savoir comment on vit ici.
Je me nomme Fanta Koné je viens de Banzana.
L’an passé il n’y a pas eu de pluie, on a quand-même pu avoir un peu d’arachide mais cette année il a suffisamment plu et on n’a pas eu d’arachide. Chez nous si tu as eu du mil et que tu n’as pas eu d’arachide c’est un vrai problème. On a un manque de route pour l’acheminement de nos récoltes et les animaux en divagation détruisent nos champs, il faut que nos maris viennent surveiller nos champs, c’est aussi un problème.
Je m’appelle Adama SANGARÉ, je fais du maraîchage depuis la construction du grillage, j’ai réalisé un puits et malheureusement on a rencontré une couche rocheuse dans le puits. J’ai été obligé de dynamiter cette couche rocheuse pour avoir de l’eau. Les services des eaux et forêts m’ont donné quelques plants d’anacardier et moi-même j’ai planté des manguiers et des goyaviers. J’arrose mes arbres durant toute la saison sèche et durant l’hivernage je vais chercher l’argent dans les sites d’orpaillage. Si j’en ai un peu, j’investis tout dans mon jardin. J’ai eu d’énormes difficultés mais je ne me suis pas découragé. Je vous remercie pour vos questions.
Je m’appelle Fily DIAKITÉ domiciliée à Banzana. L’endroit où je fais la lessive est distant du point d’eau environ 2 km, si tu ne viens pas tôt au point d’eau tu ne peux pas t’approvisionner car le puits tarit. La pompe est en panne et le puits est à sec. On attend si puits a un peu d’eau on la récupère pour continuer la lessive. On se débrouille comme ça pour avoir un peu d’argent afin de subvenir à nos besoins.
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